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Mots du Sud
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Mots du Sud
17 juin 2014

Au mauvais endroit, au mauvais moment ...

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Ce matin, pause entre deux surveillances de Bac. J'en profite toujours pour surfer sur les journaux et prendre un peu le pouls de notre bon vieux monde. Mais quand on ouvre les quotidiens, qu'ils soient locaux, nationaux ou internationaux, la violence est palpable à chaque page. Faits divers en chaîne, guerres, attentats, règlements de compte gratuits et autres agressions en tous genres. Un peu ras le bol de cette ambiance où chacun finit par se méfier de l'autre pour un oui ou un non. On frappe, on vole, on exécute sans limites comme si la société n'avait plus les moyens de protéger ses "citoyens" ! Comme si les gens avaient perdu la raison et ne voyaient plus la frontière entre le "bien" et  le "mal". Je ne mets aucune connotation religieuse dans ces deux mots car la religion ne fait pas partie intégrante de ma vie. Juste un peu d'humanité et de savoir-vivre au quotidien avec les "autres" . Gandhi a écrit un jour «La règle d'or de la conduite est la tolérance mutuelle, car nous ne penserons jamais tous de la même façon, nous ne verrons qu'une partie de la vérité et sous des angles différents»  Je pense que sans la tolérance, on continuera de voir les gens s'affronter pour un regard mal perçu, pour la couleur de leur peau, pour leur appartenance religieuse, pour leurs origines différentes. On est tous différents, c'est vrai et heureusement. Car imaginons la monotonie et l'ennui d'un monde où tous seraient identiques, penseraient la même chose et vivraient dans un environnement semblable. Chaque être humain a une sensibilité propre qui lui permet d'aborder la vie à sa manière et d'avoir sa propre opinion sur de nombreux sujets. D'où la possible discussion, les éventuels  débats et l'enrichissement de la vision du monde qui nous entoure ... A condition d'accepter que les autres puissent penser différemment bien sûr ! Puissent être différents bien sûr. A condition de ne pas se dire qu'on est le centre du monde et que les autres ont forcément tort. Sinon la violence prend vite le pas sur la parole et l'on assiste à de bien tristes actes. "La non-violence est une arme puissante et juste, qui tranche sans blesser et ennoblit l'homme qui la manie." disait Martin Luther King. Gandhi et Luther King ont payé de leur vie leur engagement pour l'égalité et la paix. C'était il y a bien longtemps, mais en lisant la presse ce matin, je me dis que les choses sont bien loin d'avoir changé complétement. Un adolescent de 16 ans dans le coma après avoir été sauvagement lynché, un homme tué au couteau après avoir été agressé, une femme poignardée par son compagnon, des articles qui vont finir par passer inaperçus tant ils sont fréquents. La violence demeure un peu partout au coeur de la vie quotidienne. On essaie tant bien que mal de maintenir le cap mais une étincelle suffit à mettre le feu. On tabasse, on poignarde, on intimide sans remords. Comment vivre pleinement dans un monde où règne la violence. Moi, je ne sais pas, je ne sais plus et je ne trouve plus ma place dans cette société. On craint pour les générations futures si l'escalade se poursuit. Mais comment faire passer un message de tolérance à ceux qui y restent sourds ? J'aime à écouter ce texte de Calogero qui tente à sa façon de mettre ce sujet sensible à la portée de tous, jeunes et moins jeunes. Sera-t-il entendu à sa juste valeur ? On peut tous se retrouver un jour " au mauvais endroit, au mauvais moment" . 

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