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Mots du Sud
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Mots du Sud
12 juin 2014

Tous les enfants ont le droit de rêver !

Jeudi 12 Juin 

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Le 12 juin est la Journée Internationale de lutte contre le travail des enfants. Une journée qui m'importe par-dessus tout car dans le monde moderne et "civilisé" dans lequel nous vivons, trop d'enfants sont encore obligés de travailler depuis leur plus jeune âge pour vivre. Il est vrai qu'ici, en Europe, les enfants sont relativement épargnés par ce fléau mais le pourcentage d'enfants qui travaillent serait encore très élevé à l'échelon planétaire et toucherait à peu près un enfant sur six ! C'est énorme car ces enfants travaillent souvent très jeunes et dans des secteurs difficiles comme l'agriculture, les chantiers de construction ou bien pire parfois quand ils sont les esclaves impuissants de trafiquants sans vergogne qui les contraignent à dealer, à voler ou à vendre leurs corps. Les activités très physiques qu'on exige d'eux mettent en danger leur santé et leur croissance. Il m'est intolérable de voir de jeunes enfants fragiles aux mains d'adultes "charognards" qui sous couvert de leur "offrir" de quoi vivre et manger, tirent un profit indécent de leur position !

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La fatigue, la faim, la peur parfois comme c'est souvent le cas pour les "petits mineurs" qui travaillent en Amérique du Sud et qu'on envoie dans des galeries étroites et mal protégées où aucun adulte ne pourrait s'aventurer ... autant de souffrances pour ces enfants qui n'ont pas demandé à être là et qui n'ont pas à subir de plein fouet la précarité de leurs parents. De plus comme le dit l'affiche dont je me suis servie comme bandeau aujourd'hui " Quand un enfant travaille, ses rêves disparaissent" ... Et c'est vrai pour plusieurs raisons. D'abord parce que l'enfant a besoin de jouer et de ne pas se sentir responsable de quoi que ce soit, surtout pas de s'assumer lui-même car dans ce cas, il passe directement du statut d'enfant à celui d'adulte sans passer par la case départ privilégiée qu'est l'enfance. Regardez un peu l'âge des enfants qui sont sur les photos ci-dessus ! Ils sont tout petits !

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Mais la deuxième raison qui rend intolérable le travail des enfants, c'est que la place d'un enfant est à l'école ! Le droit à l'éducation est bafoué aux quatre coins de notre planète et c'est la fin des rêves pour les enfants qui s'en voient privés. Compter, lire, écrire sont indispensables à l'éducation de base et sans cette éducation, aucune évolution ne sera possible pour les enfants. C'est l'éducation qui permet à un enfant défavorisé au départ de se construire un avenir et par la même occasion, de pouvoir faire évoluer sa famille et son pays par la suite. Faisons tout notre possible pour qu'un jour, tous les enfants du monde puissent accéder à l'école. Trop d'enfants vivent seuls, sans amour et sans toit. Je vous laisse écouter "La historia de Juan", joli texte de Juanes, le chanteur colombien qui, grâce à sa fondation " Mi sangre" ( Mon sang ) lutte autant qu'il le peut pour la construction de la paix et de l'éducation. Tous les enfants ont le droit de rêver !

Je joins une traduction pour les lecteurs non hispanisants.

L'histoire de Juan

Voici l'histoire de Juan l'enfant que personne n'a aimé
Qui a grandi dans les rues cherchant l'amour sous le soleil
Sa mère l'a abandonné
Son père l'a maltraité
Sa maison fut une impasse
Son lit fut un carton, Dieu son ami
Juan demanda de l'amour
Et le monde le lui refusa
Juan demanda de l'honneur
Et le monde lui donna du déshonneur
Juan demanda le pardon
Et le monde lui fit mal
Juan demanda et demanda mais le monde jamais ne l'écouta

Il a seulement voulu jouer, il a seulement voulu rêver, il a seulement voulu aimer
Mais le monde l'a oublié
Il a seulement voulu voler, il a seulement voulu chanter, il a seulement voulu aimer
Mais le monde l'a oublié

Sa douleur fut si forte qu'un jour elle l'a emporté
Sa douleur fut si forte qu'un jour son cœur s'est éteint
Sa crainte fut si forte qu'un jour il n'a fait que pleurer
Sa crainte fut si forte qu'un jour sa lumière s'est éteinte

Il a seulement voulu jouer, il a seulement voulu rêver, il a seulement voulu aimer
Mais le monde l'a oublié
Il a seulement voulu voler, il a seulement voulu chanter, il a seulement voulu aimer
Mais le monde l'a oublié 


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