Au temps d'Avent...
Le soir tombe sur cette dix-neuvième journée de Décembre... Un ciel très capricieux aujourd'hui avec néanmoins peu de pluie mais le soleil est resté très discret... Il a même joué les abonnés absents presque tout le temps. Températures douces dans l'ensemble, ambiance océanique entre brume et humidité... Loin du ciel bleu qu'on aime tant par ici. Mais finalement, c'est peut-être une tactique habile du bel astre... Pour mieux se faire désirer et mieux se faire apprécier... Car quand il brille tous les jours, on finit par ne plus vraiment y prêter attention comme si cette présence était normale... Et on le sait bien, ce qui devient normal finit par sembler banal et sans surprise. Quand le soleil s'absente un jour ou deux, on attend son retour avec impatience, on est heureux dès qu'un rayon perce les nuages, on se souvient alors combien sa chaleur et sa lumière sont agréables... Toutes ces constatations sont là pour amener la petite phrase qui se cache derrière le chiffre dix-neuf de mon calendrier quotidien ! Elle est pleine de fraîcheur et de douceur quand elle murmure à nos oreilles que " L'amour, c'est comme l'été, il faut un automne pour le regretter".
Et c'est tellement vrai, on a tendance à s'habituer aux bonnes choses, à la tendresse et au réconfort de l'amour comme à la douceur des mois d'été. On se sent bien à l'abri des mauvaises ondes, dans un cocon de bien-être et ce n'est que lorsque cette douce bulle de bonheur ou de beau temps se brise, se craquelle, qu'on la regrette... Quand arrive l'automne du calendrier ou de la vie, quand les nuages envahissent notre ciel et l'assombrissent, quand la nature se fait froide et sombre, on regarde derrière avec nostalgie en se disant que c'était bien avant... Quand la chaleur du soleil ou des sentiments réchauffait nos coeurs et nos corps, quand l'insouciance des vacances et l'amour chantaient à nos oreilles, quand le temps semblait ne jamais pouvoir s'arrêter et que le jour repoussait la nuit jusqu'à l'horizon... Avant, avant l'Avent, avant hier. L'été est éphémère et passe parfois trop vite comme les belles années d'une vie. Alors apprécions chaque minute à sa juste valeur et terminons avec quelques belles couleurs d'été, glanées de-ci, de-là, pour se souvenir de lui... Et attendre le prochain printemps sans rien regretter au fil des mois d'automne et d'hiver...