Une vraie vie de chien...

Lundi 28 Mars

Youppie ! Il est de retour parmi nous ce capricieux de printemps... Après un dimanche boudeur, avec son ciel morne et ses températures tout juste de saison, le dernier jour du week-end Pascal est agréable. Ce matin, le soleil est venu chatouiller ma fenêtre de bonne heure et au loin, l'étang brillait déjà comme un miroir de cristal. L'air avait ce petit goût de liberté comme je l'aime tellement. Alors après avoir préparé le repas et achevé quelques tâches destinées au lycée, c'est avec l'esprit calme et détendu que nous avons pris le chemin de la colline.

Sentiers tranquilles au milieu des oliveraies et des champs d'amandiers ou d'autres fruitiers ( d'ailleurs les amandes commencent à avoir fière allure ! ) alignés sur des tapis de thym en fleur... Un régal, c'est toute la Provence qui libère ses senteurs aux premiers beaux jours ! Ses senteurs et ses premières couleurs car au détour de chaque sentier, il y avait un arbuste qui offrait ses toutes premières fleurs ou ses toutes premières baies multicolores.

Les boules de thym mauves voisinaient avec les cystes aux pétales rose poudré qui ont la fragilité de la soie et les buissons ardents ornés de grappes vermeilles sous la lumière du soleil. Un environnement rêvé où l'on peut avoir la chance de rencontrer une perdrix, survivante des longs mois de chasse destructeurs. Ce fut le cas ce matin, la belle venait de se restaurer dans l'un des abris qui leur sont destinés par-ci, par-là dans la colline. Mais elle a été plus rapide que mon objectif...

Tout là haut, la vigie veillait sur les oliviers plantés dans un ordre parfait. Les roches blanches et découpées jalonnaient notre randonnée et l'on pouvait parfois y apercevoir une petite marque rouge, témoin des nombreux parcours d'orientation qu'abrite la colline.

Un plaisir sans cesse renouvelé au fil des pas... Sous l'azur encore clair de ce début de printemps... Et parfois, au fond d'un vallon inconnu ( car la colline est très vaste et les sentiers si nombreux qu'on peut varier les parcours à chaque promenade), on peut découvrir des petits coins dont on ignorait l'existence. Comme ce petit borie perdu au milieu d'une pente ! Qui l'a laissé là ? Difficile à dire. Peut-être un berger d'antan ? Peut-être sert-il d'abri aux chasseurs car il est même pourvu d'une ouverture grillagée sur l'arrière ? 

Et très protégé des regards au milieu de la végétation. Avec en prime, quelques cyprès aux alentours, ce qui est rarissime en pleine colline. Mais là aussi, les chenilles ont laissé leur empreinte dévastatrice car nous avons compté de nombreux pins envahis de nids et totalement morts après le passage de ces "tueuses nées" ! Quel dommage !

La nature est si belle quand elle peut déployer ses charmes sans embûche sous les meilleurs auspices comme aujourd'hui ! Et puis la balade commençait à tirer à sa fin, Baila montrait quelques signes de fatigue... Petites pauses réparatrices à l'ombre, langue tirée par une grosse soif ou bien rythme très, très ralenti au point de ne plus avancer beaucoup ! Heureusement, le retour se fait en descendant. Et cet après-midi, la belle fait une sieste bien méritée. La tête pleine de belles images de sa promenade du matin ! Une vraie vie de chien...