Pincement au coeur !
Jeudi 20 Août
Grand bleu sur Bandol où le mistral a chassé les moindres nuages mais a aussi fait chuter les températures de manière spectaculaire. 17° dans l'eau hier matin, 14° vers 7h15 affiché au thermomètre ! Et oui, l'été avance à pas de géant et il faut bien s'y faire. En même temps, la baisse de la température permet de marcher à nouveau ce qu'il était impossible de faire sous la canicule de juillet. Nous avons donc repris le "sentier buissonnier" en direction des Engraviers.
Des nuances de bleu parfaites, une écume légère et vaporeuse autour des rochers où l'on peut rencontrer un cormoran en train de se prélasser et cette sensation de liberté unique que nous offre le large tout au long de la promenade. Rocheuse et sauvage à l'île Rousse où les plongeurs venus de tous les horizons aiment à venir se rejouer encore et encore le frisson du "grand bleu" avec tout au fond le bec de l'Aigle qui veille sur la baie de La Ciotat et sur les nombreuses embarcations, légères ou beaucoup plus imposantes qui affrontent la belle bleue.
Plongeurs, véliplanchistes intrépides mais aussi baigneurs, pêcheurs, promeneurs et randonneurs ou bien simples amateurs de bronzette étaient là, fidèles au rendez-vous de cet après-midi ensoleillé dans les criques à l'Ouest de la ville. De l'Eden Roc aux Engraviers, en passant par Le Capelan ou encore l'Anglaise, les galets avaient encore séduit pas mal de gens préférant le calme et la nature aux plages de sable doux du centre-ville souvent plus envahies en cette saison.
100% nature cette balade entre le ciel et la mer, entre parfum des pins et embruns iodés... Et soudain, un petit pincement au coeur au détour du sentier contournant le Parc des Tennis, là où l'on se noie dans le large et où il y avait un pin torsadé et sculpté par le vent et la mer que j'avais plusieurs fois mis à l'honneur sur Mots du Sud tant il me fascinait... Il est maintenant noir et calciné. Un feu,fin juillet, a eu raison de lui. Voilà comment notre belle Provence peut partir en fumée en quelques secondes sans doute par imprudence ou bétise ! Par pitié, ouvrons l'oeil et ne laissons pas nos plus beaux arbres s'envoler en fumée.